Habitée d'un handicap sensoriel, je porte un regard critique sur les
éléments pleins et vides, fixes et mobiles qui nous entourent
continuellement et qui sont le support de notre habitat. Je perçois
l'architecture à l'échelle humaine comme un objet face à moi qui se
contemple, qui se saisit et qui se laisse manipuler.
Au premier plan, je perçois un objet esthétique, une image
singulière que j'ai passion à photographier et à figer dans son état
temporel.
Au second plan, je me confronte à un objet physique dont je peux
toucher les contours et en ressentir la matière.
Mais derrière cette peau se cache un objet complexe qui reflète une
technicité plurielle et qui m'a toujours captivée. Je porte depuis
toujours un intérêt certain à la technique du bâtiment. Outre la
satisfaction que je peux avoir d'apporter un projet abouti à un
maitre d'ouvrage, je porte prioritairement la réussite d'un projet
sur la qualité et le souci de son exécution.
Comme moi, l'habitat est sourd, fragile et sensible.
Mais il sait réagir face aux aléas de la nature, son mode
d'expression se lit dans sa fragilité structurelle et au travers de
son impact environnemental. L'intégration d'une démarche de qualité
en amont de tout projet est primordiale, il n'est plus possible
aujourd'hui d'ignorer l'influence du mode constructif sur la santé
des utilisateurs. Toutes les contraintes techniques sont à prendre
en considération, mais il ne faut surtout plus négliger aujourd'hui
et dorénavant la qualité de pose et de mise en œuvre des systèmes et
matériaux constructifs.
Les objectifs que je me fixe, les efforts que j'apporte et la
finalité de mon travail sont la force de mon engagement.
Anticipation, méthodologie, rigueur sont depuis toujours l'état
d'esprit dans lequel je me conditionne pour mener à bout le travail
que j'entreprends au quotidien.